Lamblin promet de payer ses impôts «à l'euro près»


L'ex-adjointe écologiste au maire du XIIIe arrondissement de Paris, mise en examen dans l'affaire de blanchiment d'argent de la drogue entre la France et la Suisse, s'est engagée mercredi à «régulariser» sa situation fiscale.

Florence Lamblin, ex-adjointe EELV au maire du XIIIe arrondissement de Paris, mise en examen dans l'affaire de blanchiment d'argent de la drogue entre la France et la Suisse, a promis mercredi de «régulariser» sa situation fiscale et de payer l'impôt «à l'euro près».
«J'ai décidé de suspendre mes activités et mandats politiques tant internes qu'externes jusqu'à la régularisation de ma situation fiscale», écrit l'élue dan sun communiqué, sans toutefois évoquer une démission. Elle précise qu'elle renonce également «aux avantages et indemnités qui y sont attachés». Elle a demandé en outre à son avocat, Me Jean-Marc Fedida, de «prendre contact» avec les services fiscaux «afin de régulariser (sa) situation fiscale et faire établir pour (son) compte des déclarations rectificatives. L'impôt sera payé au dernier euro», promet-elle, concédant une «grave erreur» dont elle assumera «seule les conséquences».
«Je ne peux cependant laisser dire ou penser que je pourrais être liée d'une façon ou d'une autre à un trafic de stupéfiants par une bande organisée dont j'ignorais tout de l'existence», poursuit-elle, demandant au parquet «de rendre publics (...) les éléments objectifs de la procédure afin qu'il soit mis un terme à la prorogation d'informations inexactes».

Une période «d'une incroyable violence»

Florence Lamblin a été mise en examen pour «blanchiment en bande organisée» et «association de malfaiteurs» dans cette affaire de blanchiment liée à un trafic de drogue à partir du Maroc. Elle a été placée sous contrôle judiciaire. Elle est soupçonnée d'avoir perçu 350.000 euros en liquide provenant d'un blanchiment d'argent, à partir de la Suisse.
Maire adjoint du XIIIe arrondissement de Paris, chargée du développement durable et de l'environnement, l'écologiste s'est vu formellement retirer sa délégation. Mais elle est toujours conseillère d'arrondissement et adjointe.
À la suite de sa mise en examen, son premier avocat Me Jérôme Boursican avait estimé qu'on pouvait reprocher à sa cliente «tout au plus le fait de ne pas avoir déclaré 350.000 euros» à l'ISF, mais qu'elle ignorait l'origine de l'argent qui lui avait été remis.
«La période que je traverse est d'une incroyable violence», indique l'élue dans son communiqué en présentant «des excuses à (sa) famille et à ceux que dont (elle) partage les combats politiques depuis de longues années».

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