GENÈVE
— L’engagement d’un Toulousain à la Direction générale de la mobilité passe mal chez certains députés.
«Décision maladroite»
«Je suis vraiment très étonnée d’autant que nous n’avons pas été informés, relève la députée socialiste Loly Bolay, membre de la Commission des transports. Cette décision est d’autant plus maladroite qu’un Toulousain ne peut pas connaître les problèmes transfrontaliers. L’affaire Vibourel n’a visiblement pas servi de leçon. Mais je rappelle que le PS n’est pas opposé aux frontaliers et nous sommes persuadés qu’une personne de la région franco-valdo-genevoise aurait pu être engagée.»
45 candidats
«On aurait pu s’attendre à ce que Mme Künzler fasse moins de pirouettes et tienne compte de l’opinion du Grand Conseil, ajoute son collègue MCG Guillaume Sauty. Ce genre de poste doit être celui d’un Genevois et pas celui d’une personne qui ne connaît ni la région ni le tissu local. On aurait pu imaginer former quelqu’un qui ne possédait pas forcément toutes les qualifications.» L’UDC Patrick Lussi trouve cela «scandaleux». Plus nuancé, le PLR Daniel Zaugg rappelle qu’il n’est pas et «n’a jamais été anti-étrangers». Il ajoute ironiquement que «si cette personne est un spécialiste compétent, je lui souhaite bien du plaisir dans son nouveau job et dans le sac de nœuds dans lequel il a décidé de plonger».
A l’Etat, on explique que «cette personne a été engagée suite à deux appels d’offres et qu’au total quelque 45 candidats ont postulé». Son futur supérieur hiérarchique, Blaise Hochstrasser, directeur général de la DGM, ajoute qu’«indépendamment de toute considération liée à sa nationalité, ce nouveau collaborateur était le seul à avoir une expérience qui correspondait au profil du poste. Les spécialistes d’envergure ne courent malheureusement par les rues. Il a travaillé à Lyon et à Toulouse et est très polyvalent en matière de transports collectifs, qu’il s’agisse de trains, de bus ou de trams. Son expérience dans la gestion des transports au sein d’agglomérations européennes sera très utile pour la conduite des enjeux de mobilité à l’échelle du Grand-Genève, particulièrement dans le cadre des lignes de trams transfrontalières et du RER franco-valdo-genevois.»
La magistrate Michèle Künzler a fait savoir qu’elle n’entendait pas s’exprimer sur ce sujet.
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