UBS affiche un bénéfice en nette hausse


RÉSULTATS
  
UBS a dégagé un bénéfice net distribuable aux actionnaires de 988 millions de francs au premier trimestre 2013, après avoir essuyé une perte de 1,9 milliard au trimestre précédent.








A la faveur d'un rebond de l'activité clientèle,UBS (UBSN 16.79 6.87%a dégagé un bénéfice net distribuable aux actionnaires de 988 millions de francs au 1er trimestre 2013, après une perte de 1,9 milliard au trimestre précédent. Un an plus tôt, le résultat net s'élevait à 1,03 milliard.
Le bénéfice avant impôts ressort à 1,45 milliard de francs entre janvier et mars, a communiqué mardi le numéro un bancaire helvétique. La performance dépasse les attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur un résultat net de 510 millions et un résultat avant impôts de 687 millions.
«Même s'il est trop tôt pour crier victoire, nous avons démontré que notre modèle d'affaires fonctionne», a souligné le patron d'UBS, Sergio Ermotti, en conférence avec les agences. Plombée par des charges de restructuration et des provisions liées au scandale du Libor, la banque avait clôturé l'exercice 2012 sur un débours de 2,51 milliards de francs.
Pour comparaison, Credit Suisse a dégagé un bénéfice net de 1,303 milliard de francs au 1er trimestre, contre seulement 44 millions un an auparavant. Le résultat avant impôt du numéro deux bancaire a également fortement progressé, atteignant 1,822 milliard de francs, après 40 millions sur les trois premiers mois de 2012.
Regain d'activité
L'activité clientèle a connu un regain en début d'année chez UBS, en raison notamment de l'évolution favorable aux Etats-Unis. Les revenus se sont étoffés de 1,4 milliard de francs à 8 milliards, grâce en particulier au négoce.
UBS annonce en outre une réduction de 1,7 milliard de francs de ses charges d'exploitation. Celle-ci est à mettre presque entièrement sur le compte d'une diminution des frais de justice, relève la banque dans sa lettre aux actionnaires.
UBS présente à la fin du premier trimestre un ratio de fonds propres selon Bâle III de 10,1%, dépassant ainsi avec 6 ans d'avance les exigences fixées par le régulateur. Elle renforce ainsi «sa position comme l'établissement le mieux capitalisé de son groupe de pairs», relève la banque.
Afflux records d'argent frais
La division de gestion de fortune (Wealth Management) affiche un bénéfice avant impôts de 664 millions de francs, en progrès de 67% sur trois mois, grâce à la hausse du négoce en Asie. Les entrées nettes d'argent frais se sont élevées à 15 milliards de francs, un record depuis 2007, selon UBS.
Le résultat avant impôt de Wealth Management Americas a progressé de 17% à 234 millions, en raison notamment de niveaux de provisions réduits. Les entrées de fonds combinées dans l'activité de gestion de fortune ont crû à près de 24 milliards de francs.
Objet d'un redimensionnement accéléré, la banque d'affaires (Investment Banking) enregistre un résultat avant impôts de 977 millions de francs pour la période sous revue grâce à la meilleure santé du marché des actions. Au dernier trimestre 2012, la division avait accusé une perte 243 millions.
La performance des unités Retail & Corporate ainsi que Global Asset Management s'est révélée solide, selon la grande banque. Grâce au recul des frais de justice, Corporate Center a pu diminuer sa perte à 964 millions de francs, contre -2,7 milliards enregistrés au terme de l'exercice précédent.
Rationalisation en cours
Le processus de rationalisation annoncé en octobre dernier suit son cours, et s'est traduit comme prévu dans les emplois. Pour rappel, UBS prévoit de réduire d'ici 2015 ses effectifs de 10'000 postes pour les ramener à quelque 54'000 salariés.
A fin mars, l'établissement aux trois clés occupait au total 61'782 personnes (équivalents plein temps), soit 2461 de moins sur un an. Au cours du seul trimestre sous revue, 846 postes ont été biffés. La plus importante réduction en termes relatifs touche le Royaume-Uni (-6%) tandis qu'en Suisse, l'effectif est passé de 22'378 à 22'229 sur la même période.
Au chapitre des perspectives, UBS observe que la dette souveraine européenne et les questions budgétaires aux Etats-Unis pèseront sur l'activité au deuxième trimestre.
La banque s'attend à des «vents contraires» quant à la croissance des revenus, aux marges nettes d'intérêt et à l'afflux net d'argent frais, mais se dit confiante pour le long terme.

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