Un match au sommet pour s'offrir une vue dégagée


La Suisse joue en Islande, ce soir, avec la perspective de prendre de la hauteur sur le groupe E et de voir le Brésil se dessiner.


L'équipe de Suisse est attendue ce soir (20 h  30, heure suisse) sur la charmante pelouse du stade Laugardsvöllur où, selon toute vraisemblance, elle retrouvera un collectif «rugueux et technique».
C’est un oxymore du football moderne, adopté naturellement par une sélection islandaise composée de joueurs au solide gabarit et aux chevilles souples. «C’est la Norvège, mais en plus fort», estiment en chœur les joueurs helvétiques, tenus en échec par la formation scandinave, vendredi soir au Stade de Suisse (1-1). Une brève lecture du groupe E légitime leur considération: au terme de la troisième journée de qualifications au Mondial 2014, l’Islande talonne les coéquipiers de Ghökan Inler. Elle doit sa bonne position à deux victoires de qualité, contre la Norvège (2-1) et en Albanie (1-2).
Sans Derdiyok, avec des espaces
C’est un peu juste pour prétendre au strapontin de leader du groupe, mais suffisant pour que les cadres de l’équipe de Suisse se montrent prudents. Invités devant la presse, hier matin, ils ont évoqué «un match difficile contre une équipe redoutable.» «On ne joue peut-être pas contre l’Espagne ou l’Italie, mais les Islandais sont doués physiquement et, historiquement, nous avons toujours eu des difficultés contre les petites nations», rappelle Valon Behrami.
Très poli, Tranquillo Barnetta a même exagéré un peu: «Je ne suis pas surpris par les récentes performances de notre adversaire. Si nous ne perdons pas, ce sera un bon résultat.»
Les mots ne disent pourtant pas tout de la confrontation qui oppose le second du groupe au premier, dans un stade ouvert aux vents froids.
Concrètement, la Suisse n’a pas l’intention de se soumettre aux lois du jeu islandais. Elle ne changera pas de philosophie, et encore moins de système. «Nous ferons circuler le ballon au sol, car c’est notre façon de faire», indique Valon Behrami, lequel ne redoute pas l’absence d’Eren Derdiyok en pointe. «Il évolue souvent comme pivot. Son remplaçant (ndlr: selon toute vraisemblance Mario Gavranovic, quand bien même Ottmar Hitzfeld tait encore son choix) devrait prendre davantage la profondeur. Cela va libérer des espaces et c’est tant mieux, car nous adorons trouver des joueurs entre les lignes. Xherdan Shaqiri, Granit Xhaka, etc. sont capables de faire la différence dans ce genre de situation.»
La disparition du buteur de Hoffenheim devrait surtout se remarquer dans la surface de réparation, où sa silhouette longiligne (191 cm) se dessine naturellement comme un épouvantail.
Ottmar Hitzfeld sur le banc
Les caractéristiques des deux formations ne résisteront pas longtemps à la vérité du terrain, ce soir, sous le regard de M. Alan Kelly.
Quatre jours après la prestation de son homologue espagnol David Fernandez Borbalan lors du match Suisse - Norvège, l’arbitre irlandais sera surveillé de près par le banc helvétique. Un banc sur lequel Ottmar Hitzfeld, coupable d’un double doigt d’honneur envers le directeur de jeu vendredi, devrait s’asseoir.
Hier, la FIFA a adressé une lettre à l’Association suisse de football (ASF) ainsi qu’à son sélectionneur, invitant celui-ci à s’expliquer par écrit sur son comportement.

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