Actualités Suisse: Il menace de quitter la Suisse


FORFAITS FISCAUX
  
Michael Schumacher, pilote de Formule 1 bientôt à la retraite, se dit prêt à partir de sa demeure de Gland (VD) en cas d’abolition des privilèges accordés aux riches étrangers.







Alors que la course vers l’abolition des forfaits fiscaux est lancée, le champion de Formule 1Michael Schumacher n’exclut pas de quitter la Suisse si ce statut particulier venait à tomber. C’est ce qu’il déclare dans un entretien accordé au journal alémanique Der Sonntag.
Vendredi dernier, une alliance de gauche a déposé à Berne l’initiative populaire «Halte aux privilèges fiscaux des millionnaires (abolition des forfaits fiscaux)», munie de 103 000 signatures. Le texte concerne notamment Michael Schumacher, qui vit depuis vingt ans à Gland (VD).
En cas de validation des signatures et d’acceptation de l’initiative par le peuple et les cantons, le coureur automobile allemand pourrait s’imaginer quitter la Suisse. Michael Schumacher espère que cette dernière n’ira pas dans cette direction. Il se décrit comme un «jet-setteur» qui pratique son sport dans le monde entier sans être actif en Suisse. Malgré cela, il paie des impôts et les salaires d’employés dans ce pays. Beaucoup de ses collègues font de même. Si le volume d’impôts ainsi généré venait à disparaître, les contribuables «normaux» devraient être davantage mis à contribution, relève Michael Schumacher. Il faut donc y songer.
Le syndic n’y croit pas
Du côté des autorités de la commune de Gland, on ne s’alarme pas outre mesure. «Je ne sais pas quel serait l’impact du départ de M. Schumacher. Mais c’est encore un petit peu tôt pour en parler. Car il faudrait d’abord qu’il y ait, au niveau du canton, une volonté d’abolir les forfaits fiscaux. Or, quand on regarde bien, le canton de Vaud n’y pense pas encore», confie Gérald Cretegny, syndic de Gland, commune qui compte une «bonne dizaine de bénéficiaires de forfaits fiscaux». Plusieurs cantons, comme Zurich et Bâle, ont déjà décidé de supprimer l’imposition forfaitaire. Ce système d’imposition d’après la dépense concernerait quelque 5500 riches étrangers n’exerçant pas d’activité lucrative en Suisse.

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