BASF enregistre un bénéfice net en fort recul

CHIMIE

 — Si les ventes géant allemand de la chimie BASF sont en hausse au premier trimestre, le bénéfice net a chuté de 15%.

Le géant allemand de la chimie BASF ( 0.00%) a réalisé une hausse de ses ventes au premier trimestre, portée par les engrais et l’énergie. Il a en revanche subi un recul de ses bénéfices à cause d’un effet de comparaison défavorable.

Son bénéfice net s’est affiché à 1,45 milliard d’euros (1,78 milliard de francs), un recul de 15% par rapport à un premier trimestre 2012 gonflé par un gros gain de cession. Le chiffre est toutefois ressorti au-dessus des attentes des analystes.

«2013 a bien commencé pour nous», a commenté dans un communiqué le patron de BASF, Kurt Bock. «Nos activités dans les engrais en particulier se sont très bien comportées», a-t-il ajouté. C’est ce segment, ainsi que les activités dans le pétrole et le gaz, qui ont assuré une hausse de 5% du chiffre d’affaires de la société, à 19,8 milliards d’euros.

Premier trimestre poussif

A l’inverse, les activités de chimie traditionnelle et de chimie de spécialité (dans les pigments, pour l’industrie du papier, dans le bâtiment et génie civil) ont connu un premier trimestre poussif, dans certains cas à cause d’effets de change, mais aussi d’un recul de la demande - par exemple dans la construction pénalisée par une météo défavorable en Europe.

Le bénéfice d’exploitation a chuté de 16%, à 2,17 milliards d’euros, un recul entièrement imputable à l’effet de comparaison, explique BASF.

Le groupe maintient ses prévisions annuelles d’une hausse du chiffre d’affaires et du résultat d’exploitation hors exceptionnels, dans des proportions non précisées. Sur le marché mondial, «l’industrie de la chimie va produire plus, parce que l’économie des pays émergents est en croissance», a commenté M. Bock, «mais nous n’anticipons pas une évolution uniforme, l’environnement reste très instable».

Rappelons que BASF a annoncé mardi vouloir supprimer 500 emplois dans le monde dont 350 dans la région bâloise. Il a justifié cette restructuration qui touche de plein fouet ses sites de Bâle et Schweizerhalle par des raisons de compétitivité.