La Suisse va devoir céder sur les matières premières


MENACES
  
On aurait tort de croire que la brusque volte-face de Berne sur l’échange automatique d’informations va calmer nos adversaires.


Depuis l’affaire des fonds en déshérence, à la fin des années 90, les pressions extérieures sur la place économique suisse n’ont pas cessé. Et nous n’avons cessé de plier. Le secret bancaire est désormais mort. Quel secteur sera le prochain sur la liste?
Les reproches ne manquent pas. Fiscalité avantageuse pour les multinationales, avocats d’affaires, monteurs de sociétés offshore propices à la fraude fiscale, laissés sans contrôle, taxation des plus-values des fonds de placement trop généreuse, forfaits fiscaux: l’Europe, l’OCDE, les Etats-Unis et le G20 n’en veulent plus.
Mais, selon tous les observateurs, le négoce de matières premières, qui rapporte quelque 20 milliards de francs de recettes fiscales à la Suisse, est le tout suivant sur la liste. «Trou noir» qui échappe à tout véritable contrôle dans notre pays, ce secteur connaît déjà les assauts de puissantes ONG, mais également et surtout de l’UE et de Washington. Dix-mille emplois et 5000 sociétés, dont la présence de géants mondiaux comme Glencore, sont en jeu.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire